Titre : |
Identité, altérité et pensées métisses en littérature: réalités, illusions ou horizons? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Mohammed Yacine Meskine, Auteur ; Hanaà Berrezoug, Auteur |
Editeur : |
alger : alphadoc |
Année de publication : |
2024 |
Format : |
24cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-9931-08-869-1 |
Note générale : |
« galaxie Gutenberg » - révolution médiatique et numérique-« grandes rencontres »-L’expérience subjective. |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
littérature-dentité, altérité et pensées métisses en littérature - Réalités, illusions ou horizons. |
Résumé : |
Présentation de l’ouvrage Le problème de l’identité est l’un des enjeux majeurs de la chésion sociale dans les sociétés contemporaines. Il surgit, a fortiori, au contact des cultures, notamment dans les pays cosmopolites, où les immigrés se voient le plus souvent réduits à des chiffres ou des statistiques que les politiciens percevoivent en termes de coût. Des « boucs émissaires » que le pouvoir emploie à tout bout de champ, notamment lorsqu’il s’agit des discours des campagnes électorales, en évoquant la question de « sécurité » ou d’identité nationale (Sayad, 1999). Cet ouvrage explore les notions d'identité, d'altérité et celle du métissage, dans divers corpus littéraires. Il est question de voir comment ces notions sont traitées et analysées dans les fictions littéraires, afin de comprendre ces phénomènes sociaux, notamment à l'ère de la mondialisation et des grandes im-migrations que connait notre monde contemporain. Extrait « […] l’identité est une catégorie structurelle complexe (endo-exo-gène), à la fois abstraite (ensemble de qualités, valeurs morales et idéologiques) et concrète (physique, filiation), dont certaines propriétés sont plus ou moins communs à un groupe donné, avec plus ou moins des « écarts » (Jullien, 2016), au sein même d’un groupe homogène et qui permettent à ce dernier de s’affirmer face à l’autre. Elle recèle parfois des codes ou des paradigmes concurrentiels, puisés dans plusieurs cultures, comme dans le cas des personnes métisses, lesquelles ont des « préférences évaluatives » (Ricoeur, 1990) tributaires de leur degrès d’attachement à telle ou telle culture. L’identité est forgée individuellement, mais le plus souvent sous l'influence de la société dans laquelle on évolue et dont les plus principaux piliers sont « la religion et la politique » (Goldier, 2015); fondements maintenus par des « stratégies discursives » (Belanger, 2012) et qui déterminent la façon d'être, d'agir et de réagir des individus. La structure identitaire est complexe dans ce sens que les éléments assemblés ne sont pas forcément monades, (nationalité(s), langue(s), culture(s), etc.) mais peuvent être doublement ou triplement dyade, triade, voire plus, avec des degrés et des liens – penchants – différents entre la personne et les élements qui le composent. Les facteurs retenus actuellement permettant de définir un individu sont à la fois relatifs, subjectifs et arbitraires: la naissance, l’apparence physique, le nom et l’affiliation biologique, l’appartenance religieuse, l’appartenance territoriale (nationalité), la langue, les expériences (récit de vie), la profession, l’adhésion à des valeurs (morales, civiques), etc. Une identité, au sens actuel du terme, serait donc la combinaison de ses éléments. Toutefois, aucun de ces éléments, à lui seul, ne permet de déterminer l'identité d'un individu. Mais paradoxalement nous ne pouvons nier l'existence d'une identité individuelle ou collective, car même si les frontières soientt floues et que les éléments constitutifs de ce qui est convenu d'appeler identité individuelle ou collective soient en perpétuelle évolution, donnant parfois lieu à des crises identitaires (Erikson, 2012), le système de catégorisation sociale est là pour renvoyer chaque individu à la fois à une sphère officielle, politico-juridique – ce qui rend plus commode la détermination de son statut aux yeux de l’administration – et à une autre sphère symbolique (origine ethnique), à travers l'apparence physique ou le nom par exemple. Cette frontière permet également de définir et de délimiter les pouvoirs des minorités et d'assurer la domination permanente du groupe au pouvoir. Ce sont ces enjeux géopolitiques et ces frontières « universelles » (Lahire, 2023) d'exclusion de l'autre qui rendent un concept comme l'identité-monde utopique et non opérationnel, au même titre que l’altérité qui ne se décrète pas et qui relève purement du champ de l’éthique. La combinaison des éléments de l’identité forme des syntagmes plus ou moins personnalisés et qui font que parfois les individus ne soient pas représentatifs du groupe auquel ils sont censés appartenir et ce du fait, d’une part, du caractère contingent des éléments agencés, et de l’autre de la nature de leur corrélation qui est certes déterminante, mais non essentielle […] Il est tout à fait aisé de définir l’identité d’une personne ayant plusieurs origines, plusieurs cultures, plusieurs nationalités : c’est un humain. C’est un dénominatif commun à tous. Ce serait là l’aboutissement de la civilisation |
Identité, altérité et pensées métisses en littérature: réalités, illusions ou horizons? [texte imprimé] / Mohammed Yacine Meskine, Auteur ; Hanaà Berrezoug, Auteur . - alger : alphadoc, 2024 . - ; 24cm. ISBN : 978-9931-08-869-1 « galaxie Gutenberg » - révolution médiatique et numérique-« grandes rencontres »-L’expérience subjective. Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
littérature-dentité, altérité et pensées métisses en littérature - Réalités, illusions ou horizons. |
Résumé : |
Présentation de l’ouvrage Le problème de l’identité est l’un des enjeux majeurs de la chésion sociale dans les sociétés contemporaines. Il surgit, a fortiori, au contact des cultures, notamment dans les pays cosmopolites, où les immigrés se voient le plus souvent réduits à des chiffres ou des statistiques que les politiciens percevoivent en termes de coût. Des « boucs émissaires » que le pouvoir emploie à tout bout de champ, notamment lorsqu’il s’agit des discours des campagnes électorales, en évoquant la question de « sécurité » ou d’identité nationale (Sayad, 1999). Cet ouvrage explore les notions d'identité, d'altérité et celle du métissage, dans divers corpus littéraires. Il est question de voir comment ces notions sont traitées et analysées dans les fictions littéraires, afin de comprendre ces phénomènes sociaux, notamment à l'ère de la mondialisation et des grandes im-migrations que connait notre monde contemporain. Extrait « […] l’identité est une catégorie structurelle complexe (endo-exo-gène), à la fois abstraite (ensemble de qualités, valeurs morales et idéologiques) et concrète (physique, filiation), dont certaines propriétés sont plus ou moins communs à un groupe donné, avec plus ou moins des « écarts » (Jullien, 2016), au sein même d’un groupe homogène et qui permettent à ce dernier de s’affirmer face à l’autre. Elle recèle parfois des codes ou des paradigmes concurrentiels, puisés dans plusieurs cultures, comme dans le cas des personnes métisses, lesquelles ont des « préférences évaluatives » (Ricoeur, 1990) tributaires de leur degrès d’attachement à telle ou telle culture. L’identité est forgée individuellement, mais le plus souvent sous l'influence de la société dans laquelle on évolue et dont les plus principaux piliers sont « la religion et la politique » (Goldier, 2015); fondements maintenus par des « stratégies discursives » (Belanger, 2012) et qui déterminent la façon d'être, d'agir et de réagir des individus. La structure identitaire est complexe dans ce sens que les éléments assemblés ne sont pas forcément monades, (nationalité(s), langue(s), culture(s), etc.) mais peuvent être doublement ou triplement dyade, triade, voire plus, avec des degrés et des liens – penchants – différents entre la personne et les élements qui le composent. Les facteurs retenus actuellement permettant de définir un individu sont à la fois relatifs, subjectifs et arbitraires: la naissance, l’apparence physique, le nom et l’affiliation biologique, l’appartenance religieuse, l’appartenance territoriale (nationalité), la langue, les expériences (récit de vie), la profession, l’adhésion à des valeurs (morales, civiques), etc. Une identité, au sens actuel du terme, serait donc la combinaison de ses éléments. Toutefois, aucun de ces éléments, à lui seul, ne permet de déterminer l'identité d'un individu. Mais paradoxalement nous ne pouvons nier l'existence d'une identité individuelle ou collective, car même si les frontières soientt floues et que les éléments constitutifs de ce qui est convenu d'appeler identité individuelle ou collective soient en perpétuelle évolution, donnant parfois lieu à des crises identitaires (Erikson, 2012), le système de catégorisation sociale est là pour renvoyer chaque individu à la fois à une sphère officielle, politico-juridique – ce qui rend plus commode la détermination de son statut aux yeux de l’administration – et à une autre sphère symbolique (origine ethnique), à travers l'apparence physique ou le nom par exemple. Cette frontière permet également de définir et de délimiter les pouvoirs des minorités et d'assurer la domination permanente du groupe au pouvoir. Ce sont ces enjeux géopolitiques et ces frontières « universelles » (Lahire, 2023) d'exclusion de l'autre qui rendent un concept comme l'identité-monde utopique et non opérationnel, au même titre que l’altérité qui ne se décrète pas et qui relève purement du champ de l’éthique. La combinaison des éléments de l’identité forme des syntagmes plus ou moins personnalisés et qui font que parfois les individus ne soient pas représentatifs du groupe auquel ils sont censés appartenir et ce du fait, d’une part, du caractère contingent des éléments agencés, et de l’autre de la nature de leur corrélation qui est certes déterminante, mais non essentielle […] Il est tout à fait aisé de définir l’identité d’une personne ayant plusieurs origines, plusieurs cultures, plusieurs nationalités : c’est un humain. C’est un dénominatif commun à tous. Ce serait là l’aboutissement de la civilisation |
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