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Auteur Wafik RAOUF |
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Nouveau regard sur le nationalisme arabe / Wafik RAOUF
Titre : Nouveau regard sur le nationalisme arabe Type de document : texte imprimé Auteurs : Wafik RAOUF Editeur : Harmattan Edition Année de publication : 1984 Importance : 380 pages Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 2858024070 Note générale : Wafik Raouf, écrivain irakien, publie sa seconde thèse en français sur « la pensée nationale arabe » à travers la personnalité de deux figures historiques, Michel Aflak, fondateur du mouvement Baas et Gamal Abdel Nasser. Rien n'est plus difficile ni plus exaltant que d'écrire l'histoire au présent ; le livre couvre une période de vingt ans entre 1947, date de la naissance du Baas, et juin 1967, débâcle arabe dans la guerre des Six- Jours. Sans complaisance avec les faits ni avec lui-même, Wafik Raouf veut a priori éviter un double écueil : celui de l'interprétation idéologique ou religieuse des faits. Faire œuvre d'historien lorsque l'on est à la fois juge et partie est méritoire, d'autant que le schéma d'analyse « idéologique » — en l'occurrence marxiste — est bien tentateur car il permettrait d'exonérer à bon compte nombre de responsabilités dans la défaite pour les attribuer au grand Satan rialiste. On ne prête d'ailleurs qu'aux riches, aussi l'auteur ne peut malgré tout s'empêcher de voir dans la politique anglaise au Moyen- Orient, notamment au moment de l'affaire de Suez, l'intention dominante de briser la montée en puissance de l'Egypte moderne, ce qui lui fait dire « que la guerre des Six- Jours s'insère dans la stratégie mondiale de l'impérialisme américain ». Ce point de vue relève ici davantage de l'intime conviction que de la démonstration dans la mesure où il n'est guère l'aboutissement logique d'un raisonnement totalement étayé Nous ne ferons certes pas reproche à Wafik Raouf de ne pas s'affranchir absolument de toute subjectivité car il s'interroge très sincèrement sur les causes internes, inhérentes aux structures idéologiques et politiques des nations arabes, qui les conduisirent à l'échec, cela seul doit retenir l'attention. Disons cependant que cette démarche, laquelle consiste à se dégager résolument des schémas préfabriqués, est traditionnelle dans la pensée arabe. Au cours du XIXe siècle, de grands réformateurs comme El Afghani ou Mohamed Abduh s'interrogèrent selon les mêmes voies sur les retards du monde arabo-musulman. La mise en parallèle de la personnalité de Michel Aflak et de Nasser tend à montrer que les deux chemins suivis par le nationalisme arabe aboutirent à la même impasse idéologique. Reste à savoir si l'obstacle épisté- mologique pourra être dépassé et si l'unité de la nation arabe est encore possible ou même plausible. C'est ce que semble croire l'auteur, nous en acceptons l'augure, à cette ré- serve près que la résurgence du chiisme pourrait bien bouleverser les données du problème. Notons à la fin de l'ouvrage une chronologie des événements de 1913 à 1967, qui aurait pu être plus complète, par exemple en mentionnant la déclaration Balfour du 2 novembre 1917, qui déterminera toute l'histoire contemporaine de la région. Jean-Michel VERNOCHET Langues : Français (fre) Mots-clés : Le nationalisme Nouveau regard sur le nationalisme arabe [texte imprimé] / Wafik RAOUF . - Harmattan Edition, 1984 . - 380 pages ; 24 cm.
ISSN : 2858024070
Wafik Raouf, écrivain irakien, publie sa seconde thèse en français sur « la pensée nationale arabe » à travers la personnalité de deux figures historiques, Michel Aflak, fondateur du mouvement Baas et Gamal Abdel Nasser. Rien n'est plus difficile ni plus exaltant que d'écrire l'histoire au présent ; le livre couvre une période de vingt ans entre 1947, date de la naissance du Baas, et juin 1967, débâcle arabe dans la guerre des Six- Jours. Sans complaisance avec les faits ni avec lui-même, Wafik Raouf veut a priori éviter un double écueil : celui de l'interprétation idéologique ou religieuse des faits. Faire œuvre d'historien lorsque l'on est à la fois juge et partie est méritoire, d'autant que le schéma d'analyse « idéologique » — en l'occurrence marxiste — est bien tentateur car il permettrait d'exonérer à bon compte nombre de responsabilités dans la défaite pour les attribuer au grand Satan rialiste. On ne prête d'ailleurs qu'aux riches, aussi l'auteur ne peut malgré tout s'empêcher de voir dans la politique anglaise au Moyen- Orient, notamment au moment de l'affaire de Suez, l'intention dominante de briser la montée en puissance de l'Egypte moderne, ce qui lui fait dire « que la guerre des Six- Jours s'insère dans la stratégie mondiale de l'impérialisme américain ». Ce point de vue relève ici davantage de l'intime conviction que de la démonstration dans la mesure où il n'est guère l'aboutissement logique d'un raisonnement totalement étayé Nous ne ferons certes pas reproche à Wafik Raouf de ne pas s'affranchir absolument de toute subjectivité car il s'interroge très sincèrement sur les causes internes, inhérentes aux structures idéologiques et politiques des nations arabes, qui les conduisirent à l'échec, cela seul doit retenir l'attention. Disons cependant que cette démarche, laquelle consiste à se dégager résolument des schémas préfabriqués, est traditionnelle dans la pensée arabe. Au cours du XIXe siècle, de grands réformateurs comme El Afghani ou Mohamed Abduh s'interrogèrent selon les mêmes voies sur les retards du monde arabo-musulman. La mise en parallèle de la personnalité de Michel Aflak et de Nasser tend à montrer que les deux chemins suivis par le nationalisme arabe aboutirent à la même impasse idéologique. Reste à savoir si l'obstacle épisté- mologique pourra être dépassé et si l'unité de la nation arabe est encore possible ou même plausible. C'est ce que semble croire l'auteur, nous en acceptons l'augure, à cette ré- serve près que la résurgence du chiisme pourrait bien bouleverser les données du problème. Notons à la fin de l'ouvrage une chronologie des événements de 1913 à 1967, qui aurait pu être plus complète, par exemple en mentionnant la déclaration Balfour du 2 novembre 1917, qui déterminera toute l'histoire contemporaine de la région. Jean-Michel VERNOCHET
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Le nationalisme Exemplaires(0)
Disponibilité aucun exemplaire Nouveau regard sur le nationalisme arabe / Wafik RAOUF
Titre : Nouveau regard sur le nationalisme arabe Type de document : texte imprimé Auteurs : Wafik RAOUF Editeur : Harmattan Edition Année de publication : 1984 Importance : 380 pages Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 2858024070 Note générale : Wafik Raouf, écrivain irakien, publie sa seconde thèse en français sur « la pensée nationale arabe » à travers la personnalité de deux figures historiques, Michel Aflak, fondateur du mouvement Baas et Gamal Abdel Nasser. Rien n'est plus difficile ni plus exaltant que d'écrire l'histoire au présent ; le livre couvre une période de vingt ans entre 1947, date de la naissance du Baas, et juin 1967, débâcle arabe dans la guerre des Six- Jours. Sans complaisance avec les faits ni avec lui-même, Wafik Raouf veut a priori éviter un double écueil : celui de l'interprétation idéologique ou religieuse des faits. Faire œuvre d'historien lorsque l'on est à la fois juge et partie est méritoire, d'autant que le schéma d'analyse « idéologique » — en l'occurrence marxiste — est bien tentateur car il permettrait d'exonérer à bon compte nombre de responsabilités dans la défaite pour les attribuer au grand Satan rialiste. On ne prête d'ailleurs qu'aux riches, aussi l'auteur ne peut malgré tout s'empêcher de voir dans la politique anglaise au Moyen- Orient, notamment au moment de l'affaire de Suez, l'intention dominante de briser la montée en puissance de l'Egypte moderne, ce qui lui fait dire « que la guerre des Six- Jours s'insère dans la stratégie mondiale de l'impérialisme américain ». Ce point de vue relève ici davantage de l'intime conviction que de la démonstration dans la mesure où il n'est guère l'aboutissement logique d'un raisonnement totalement étayé Nous ne ferons certes pas reproche à Wafik Raouf de ne pas s'affranchir absolument de toute subjectivité car il s'interroge très sincèrement sur les causes internes, inhérentes aux structures idéologiques et politiques des nations arabes, qui les conduisirent à l'échec, cela seul doit retenir l'attention. Disons cependant que cette démarche, laquelle consiste à se dégager résolument des schémas préfabriqués, est traditionnelle dans la pensée arabe. Au cours du XIXe siècle, de grands réformateurs comme El Afghani ou Mohamed Abduh s'interrogèrent selon les mêmes voies sur les retards du monde arabo-musulman. La mise en parallèle de la personnalité de Michel Aflak et de Nasser tend à montrer que les deux chemins suivis par le nationalisme arabe aboutirent à la même impasse idéologique. Reste à savoir si l'obstacle épisté- mologique pourra être dépassé et si l'unité de la nation arabe est encore possible ou même plausible. C'est ce que semble croire l'auteur, nous en acceptons l'augure, à cette ré- serve près que la résurgence du chiisme pourrait bien bouleverser les données du problème. Notons à la fin de l'ouvrage une chronologie des événements de 1913 à 1967, qui aurait pu être plus complète, par exemple en mentionnant la déclaration Balfour du 2 novembre 1917, qui déterminera toute l'histoire contemporaine de la région. Jean-Michel VERNOCHET Langues : Français (fre) Mots-clés : Le nationalisme Nouveau regard sur le nationalisme arabe [texte imprimé] / Wafik RAOUF . - Harmattan Edition, 1984 . - 380 pages ; 24 cm.
ISSN : 2858024070
Wafik Raouf, écrivain irakien, publie sa seconde thèse en français sur « la pensée nationale arabe » à travers la personnalité de deux figures historiques, Michel Aflak, fondateur du mouvement Baas et Gamal Abdel Nasser. Rien n'est plus difficile ni plus exaltant que d'écrire l'histoire au présent ; le livre couvre une période de vingt ans entre 1947, date de la naissance du Baas, et juin 1967, débâcle arabe dans la guerre des Six- Jours. Sans complaisance avec les faits ni avec lui-même, Wafik Raouf veut a priori éviter un double écueil : celui de l'interprétation idéologique ou religieuse des faits. Faire œuvre d'historien lorsque l'on est à la fois juge et partie est méritoire, d'autant que le schéma d'analyse « idéologique » — en l'occurrence marxiste — est bien tentateur car il permettrait d'exonérer à bon compte nombre de responsabilités dans la défaite pour les attribuer au grand Satan rialiste. On ne prête d'ailleurs qu'aux riches, aussi l'auteur ne peut malgré tout s'empêcher de voir dans la politique anglaise au Moyen- Orient, notamment au moment de l'affaire de Suez, l'intention dominante de briser la montée en puissance de l'Egypte moderne, ce qui lui fait dire « que la guerre des Six- Jours s'insère dans la stratégie mondiale de l'impérialisme américain ». Ce point de vue relève ici davantage de l'intime conviction que de la démonstration dans la mesure où il n'est guère l'aboutissement logique d'un raisonnement totalement étayé Nous ne ferons certes pas reproche à Wafik Raouf de ne pas s'affranchir absolument de toute subjectivité car il s'interroge très sincèrement sur les causes internes, inhérentes aux structures idéologiques et politiques des nations arabes, qui les conduisirent à l'échec, cela seul doit retenir l'attention. Disons cependant que cette démarche, laquelle consiste à se dégager résolument des schémas préfabriqués, est traditionnelle dans la pensée arabe. Au cours du XIXe siècle, de grands réformateurs comme El Afghani ou Mohamed Abduh s'interrogèrent selon les mêmes voies sur les retards du monde arabo-musulman. La mise en parallèle de la personnalité de Michel Aflak et de Nasser tend à montrer que les deux chemins suivis par le nationalisme arabe aboutirent à la même impasse idéologique. Reste à savoir si l'obstacle épisté- mologique pourra être dépassé et si l'unité de la nation arabe est encore possible ou même plausible. C'est ce que semble croire l'auteur, nous en acceptons l'augure, à cette ré- serve près que la résurgence du chiisme pourrait bien bouleverser les données du problème. Notons à la fin de l'ouvrage une chronologie des événements de 1913 à 1967, qui aurait pu être plus complète, par exemple en mentionnant la déclaration Balfour du 2 novembre 1917, qui déterminera toute l'histoire contemporaine de la région. Jean-Michel VERNOCHET
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Le nationalisme Exemplaires(1)
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